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DOCTEUR EN SCIENCES POLITIQUES/ CHERCHEUR MOYEN-ORIENT/ CONSULTANT INTERNATIONAL/ INTERNATIONAL CONSULTANT

RENCONTRE AU C.U.M A NICE AVEC JEAN-PAUL MARI, 3 MAI 2016

A l’occasion de la sortie d’Ulysse réveille-toi, ils sont devenus fous, le naufrage des relations euro-méditerranéennes (Erick Bonnier éditions), le CUM organise une rencontre le 3 mai à 19h avec Jean-Paul Mari, reporter de guerre et votre serviteur autour de « la question migratoire en Méditerranée ». Programme détaillé à venir.

www.cum-nice.org

 

cum nice

 

« Deux minutes pour comprendre le Moyen-Orient », capsule géopolitique sur Youtube

Bonjour à toutes et à tous

Bienvenue sur ma chaîne Youtube. Une chaîne politique de plus ? Non. Son but ? Vous présenter le monde méditerranéen en 2 minutes. 2 minutes, vous me direz = impossible ? Je vous assure que si. Mon idée : expliquer une situation politique en 2 petites minutes, un conflit, un fait d’actu, un fait culturel ou social en peu de mots, mais en choisissant les bons. Faire long finalement c’est facile, faire court c’est autre chose.

Alors je vous donne rendez vous chaque semaine dans « 2 minutes pour comprendre le monde », une vidéo qui sera mise en ligne chaque adresse. Si ça vous plait. Aimez, partagez, abonnez-vous et je vous promet qu’ensemble la géopolitique sera plus simple et le monde plus épatant.

Nouveauté : Je tiendrai compte de vos suggestions comme un défi à relever. Aussi, au fur et à mesure, je choisirai dans vos propositions sur ma page un fait, le vôtre pour l’expliquer à ma manière.

Alors rendez-vous la semaine prochaine pour le premier numéro de « Deux minutes pour comprendre le monde méditerranéen». Le 1er épisode tournera autour de mon prochain ouvrage : le naufrage des relations euro-arabes. En gros, la fin du mythe : non les relations euroarabes ne marcheront jamais si elles continuent à prendre la Méditerranée pour un cimetière matin et une frontière infranchissable et intangible. Souvenez vous Ulysse, souvenez vous ce que cette mer a apporté au monde. Sans circulation, pas de civilisation ! Sans confiance, sans partenariat d’égalité, sans gestion juste des conflits aux frontières de l’Europe, sans prise de responsabilité des réfugiés issus de ces conflits, de leurs conflits, de nos conflits, il n’y a plus d’Europe, il n’y a plus d’idéaux. Alors Homère réveille-toi, fais nous encore rêver comme cette mare nostrum, cette mer qui est le berceau de tout : de nos religions, de nos cultures, de nos civilisations. Rendons lui ses lettres de noblesse, rendons lui sa fertilité plutôt que d’en faire jour après jour le terreau de nos désillusions sur les relations entre les hommes !

La suite ici:

https://www.youtube.com/channel/UCBNNH5EGN4ysBpnb3hz1QjA

 

 

Colloque Université Lyon 3/ Association Poli’gones: 1er mars 2016, 17h-20h

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Conférence n° 1, 17h-20h Amphithéâtre Malraux : « Les facettes mouvantes du conflit israélo-arabe et israélo-palestinien »

-Monsieur Sébastien BOUSSOIS, docteur en sciences politiques, chercheur associé à l’ULB (Université Libre de Bruxelles) et au Centre Jacques Berque (CNRS- Rabat), auteur de « Sauver la mer Morte, un enjeu pour la paix au Proche-Orient », Armand Colin, Paris, 2012. Il est par ailleurs cofondateur et président du CCMO (Cercle des Chercheurs sur le Moyen-Orient) et travaille sur les sociétés du monde arabe, les transitions démocratiques au Proche-Orient et la question israélo-palestinienne (histoire, eau, société, paysage intellectuel). Il interviendra sur « la construction politique du sionisme comme lent enracinement pratique et concret de l’impossibilité d’un Etat palestinien ».

-Madame Fanny CHRISTOU, est doctorante en géographie et sociologie politique et a réalisé un thèse sur « La territorialisation de la mobilisation politique de la diaspora palestinienne » sous la direction du Dr. Kamel Doraï, à l’Université Américaine de Beyrouth. Elle interviendra sur « la lutte palestinienne et les négociations entre Israël et Palestine ».

Suite du programme à venir

Lyon, France

 

VIDEO DE LA CONFERENCE:

Dans la Revue de Défense nationale de mars 2016

Du sionisme originel à l’impossible État palestinien : la radicalisation politique et sécuritaire d’Israël

Barack Obama déclarait en juillet 2014 dans le quotidien israélien Haaretz : « Les budgets sont serrés à Washington, mais notre engagement envers la sécurité d’Israël demeure à toute épreuve. Les États-Unis se sont engagés à fournir plus de 3 milliards de dollars chaque année pour aider à financer la sécurité d’Israël jusqu’en 2018 » (1). Près d’un an et demi plus tard, Barack Obama renforçait encore plus l’accord de coopération sécuritaire qui unit les États-Unis à Israël, mais avouait dans le même temps le 10 novembre 2015, qu’il jetait l’éponge, et qu’il n’y aura désormais aucune relance possible des négociations israélo-palestiniennes avant 2017. Ce sera donc le rôle de son successeur, républicain ou démocrate. Aujourd’hui la situation est plus bloquée que jamais, avec un gouvernement israélien qui n’a jamais été aussi à droite et à l’extrême-droite, aussi nationaliste et religieux, et une représentation palestinienne divisée entre Hamas et Autorité palestinienne qui se cherche un successeur compétent et constructif. L’opération inédite de renforcement sécuritaire de l’État hébreu, décuplé depuis les révoltes arabes et qui plus est, depuis l’accord sur le nucléaire iranien entre Téhéran et la communauté internationale, n’est que l’aboutissement d’un long processus historique de colonisation des territoires palestiniens, à des fins politiques et économiques puis religieuses et sécuritaires, qui semble aujourd’hui irréversible.

Article complet dans la revue en vente en mars 2016

RDN-MARS

 

CONFERENCE EUROMED IHEDN 17 et 18 novembre 2015 VILLA MEDITERRANEE ET ECOLE MILITAIRE

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(avec l’Amiral Jean-François Coustillère

Les Entretiens d’Euromed-IHEDN à MARSEILLE à la VILLA MEDITERRANEE – Prochain entretien le mardi 17 novembre 2015 

Accéder à l’invitation

Les Entretiens d’Euromed-IHEDN à PARIS à l’Ecole militaire (Amphi Suffren) – Prochain entretien le mercredi 18 novembre 2015
Accéder à l’invitation

 

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Colloque international du CCMO « Frontières au Moyen-Orient », Mairie de Paris, 12 octobre 2015

Le Cercle des Chercheurs sur le Moyen Orient (CCMO), présidé par Sébastien Boussois, a organisé, en partenariat avec Euborderscapes et Pacte (CNRS-Grenoble), son colloque annuel.

Il s’est tenu le lundi 12 octobre 2015 à l’Hôtel de Ville de Paris et était consacré aux  » Frontières au Moyen Orient « . Il a été ouvert parMichel Foucher du Collège d’Etudes Mondiales (Paris) et Richard Schofield du King’s College (Londres)

Programme et affiche du colloque :ici

Prix Nobel de la Paix en Tunisie, une victoire pour l’ensemble des Tunisiens (avec Meriem Ben Lamine

En mars 2012, l’Institut Medea, avec le soutien engagé de deux députés européens, Malika Benarab Attou et Vicent Garcès, de l’Assemblée des Citoyens et Citoyennes de la Méditerranée, et du Cercle des Chercheurs sur le Moyen-Orient, organisait le premier grand colloque international consacré à la Tunisie post-révolutionnaire, au sein même du Parlement européen à Bruxelles.

Avec Meriem Ben Lamine, nous pensions que c’était l’occasion idéale pour montrer aux Européens de quoi était capable la Tunisie. Les intervenants pressentis nous confirmèrent immédiatement leur désir de parler depuis Bruxelles, capitale de l’Union européenne et parfois de la désunion.

Une journée complète de débats avec des invités prestigieux et près de 150 personnes toute la journée nous rassura et sur la détermination des politiques, et sur celle de la société civile, à faire de cette « révolution » un laboratoire de la transition démocratique dans tout le monde arabe.

Parmi eux figuraient: Ridha Farhat, ambassadeur de Tunisie à l’UE, Kamel Jendoubi, aujourd’hui Ministre délégué chargé des relations avec la société civile, Bernardino Leon, à l’époque représentant de l’UE auprès des pays de la rive sud de la Méditerranée et actuel émissaire spécial des Nations unies pour la Libye, Karima Souid, députée Ettakathol, Mabrouka M’barek, députée du CPR, Zied Ladhari, député Ennhada puis porte-parole d’Ennhada et devenu Ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle en 2014, Habib Kazdaghli, doyen de la Faculté des Lettres de l’université de la Manouba, Vincent Geisser, chercheur à l’IFPO et à l’IREMAM, Hamrouni Nejiba, présidente du syndicat des journalistes, Helé Beji, écrivaine et président du collège international de Tunis, et Raouda Laabidi, présidente du syndicat des magistrats.

C’était une période charnière que l’Europe essayait de comprendre en dehors de toute grille d’analyse passée. Les « Tunisiens » que nous avions invités étaient venus parler aux « Européens », alors que le pays était en plein anniversaire des 56 ans de son indépendance, et que les commissions de l’Assemblée Nationale Constituante ont commencé leurs travaux de rédaction de la Constitution.

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En janvier 2014, une Constitution avec ses avancées et ses lacunes a été votée et a donné naissance à la deuxième république tunisienne. Désormais, la Tunisie n’est plus dans le transitoire. Cette nouvelle phase a donné lieu à des élections présidentielles et législatives en 2014 et l’Assemblée Nationale Constituante est remplacée par l’Assemblée des Représentants du Peuple.

Aujourd’hui, malgré les difficultés économiques graves persistantes, malgré les assassinats politiques, malgré les attentats violents du Bardo et de Sousse, en 2015, la Tunisie reste debout et enterre seule les « Printemps arabes », qui semble ne lui avoir réussi qu’à elle-seule. Certes, il y avait un contexte favorable mais rien n’est jamais acquis: priorité à l’éducation depuis Bourguiba, fort dynamisme de la société civile, dont le quartet qui tout fait pour éviter la rupture de dialogue entre les partis politiques et que les fruits de la révolution deviennent amers et tournent à la guerre civile comme en Libye.

L’annonce du Prix Nobel au Quartet du Dialogue National tunisien est un encouragement de toute la communauté internationale pour le seul pays du monde arabe qui tient le coup. Alors, il est des prix Nobel comme des concours: le choix du vainqueur est toujours critiqué et suscite toujours pour d’autres des jalousies. C’est un fait: un prix n’est jamais parfait, pas plus qu’une démocratie, tunisienne ou pas, française ou pas, américaine ou pas. Mais ce Prix ne pourrait être remis en cause comme il l’avait été pour Barack Obama (2009) ou encore l’Union européenne (2012), qui enterrait les Grecs.

Le Comité norvégien du Nobel a donc salué la société civile, patronat, syndicat UGTT (Union Générale des travailleurs tunisiens), Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme et Ordre National des avocats tunisien qui ont lancé le Dialogue national en 2013 alors que les troubles sociaux et les attentats politiques se multipliaient dans tout le pays. Ce quartet a réussi où d’autres ont échoué, il a pu mettre autour de la même table vingt et un parti politique sur vingt-quatre et avoir leur adhésion sur une feuille de route consensuelle.

L’Union européenne s’empressa de saluer les « lauréats qui montrent la voix », bien qu’elle soit toute concentrée sur la situation en Libye et la tentative de formation du gouvernement d’unité nationale. Le Président François Hollande déclara lui suite à l’annonce que ce Prix Nobel est « un encouragement pour encore soutenir la Tunisie dans les épreuves qu’elle traverse ». Les mêmes félicitations arrivent de différents pays arabes.

Le quartet doit poursuivre son rôle avant gardiste et prouver que ce Prix est bien mérité en responsabilisant l’Etat et les politiques à retrouver les assassins de deux figures politiques majeures: Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, à rétablir les négociations entre le secteur privé et public, et enfin à trouver une issue au conflit né à la suite de la proposition du Président de la République d’un projet de loi sur la réconciliation économique et financière nationale qui divise les Tunisiens de nouveau.